5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 11:08

Vous qui venez à Lip 01

 

Vous qui venez à Lip 02

 

VOUS QUI VENEZ A LIP

 

Visiteurs, amis, amies qui venez de franchir les portes de cette usine, nous hommes et femmes de LIP, nous vous souhaitons la bienvenur et nous vous remercions de cet acte de solidarité.

 

Peut être achèterez-vous des montres, un chomageopoly, d'autres objets ? En le faisant, vous aurez quelque chose en plus ! Ce "quelque chose en plus" - que nous voulons vous faire partager - c'est notre détermination. Depuis 18 mois, nous luttons collectivement pour sauver notre usine et poser en permanence le problème de l'emploi dans une horlogerie et une région menacées.

 

I) - LIP, C'EST D'ABORD 500 PERSONNES QUI FONT LE PARI DE L'EXISTENCE COMMUNAUTAIRE

 

Depuis Mai 1976, date de la seconde chute de LIP provoquée de façon délibérée par le patronnat et les pouvoirs publics, nous sommes confiants en la qualité de l'outil de travail, déterminés à vivre là où nous sommes, nous refusons de disparaitre et nous nous sommes progressivement organisés en commissions.

 

Cette organisation manifeste notre volonté :

- de sauver nos emplois

- de démontrer que LIP vit et lutte

- d'associer notre combat à celui des travailleurs et travailleuses et tout particulièrement aux chômeurs et chômeuses.

 

A ce jour 30 à 35 commissions fonctionnent. Nous ne pouvons les énumérer toutes. Nous tenons cependant à vous en indiquer les axes principaux.

 

a) les commissiones "chômage" : pour nous être chômeur c'est s'organiser collectivement. C'est aussi démontrer dans les faits la solidarité avec nos camarades. C'est pourquoi fonctionnent à LIP : un restaurant, un groupement d'achats, une bourse aux vêtements, un salon de coiffure, une garderie d'enfants, une commission d'assistance juridique et administrative, etc... Toutes ces commissions sont à la disposition des chômeurs.

 

b) les commissions artisanales : Elles sont multiples et correspondent à notre volonté de vivre, lutter et créer : chomageopoly, assiettes, chiffonnière, bimbeloterie, couture, pyrogravure, boules plastique, sérigraphie, minuterie de ménagère, objets divers...

 

c) les commissions industrielles : LIP, c'est une entreprise horlogère, et un potentiel diversifiable, en capacité d'assurer l'emploi à plusieurs centaines de peersonnes, susceptible de contribuer au développement industriel de la région. C'est pourquoi, nous avons "réactivé" ou créé les commissions suivantes : l'horlogerie, la fabrication des boites, la mécanique, le matériel médical, le transfert de technologie, etc.

 

d) les commissions de popularisation : il n'y a pas à LIP des commissions de production et des commissions de lutte. Produire comme nous le faisons, c'est pour nous LUTTER. Mais il faut "populariser cette lutte", c'est pourquoi nous avons aussi des commissions : accueil, presse, cinéma, information interne et externe, etc...

 

II) - LIP, C'EST UNE COMMUNAUTE QUI S'ORGANISE POUR REFUSER LA PSEUDO FATALITE ECONOMIQUE

 

C'est un fait, les actionnaires Riboud, Renaud-Gillet et autres qui, à une époque de relative expansion économique et dans le souci de préserver leur image de "patrons sociaux", étaient apparus comme "les sauveurs de LIP", ont de propos délibéré, détruit ce qu'ils avaient commencé d'édifier. Deux raisons à cette éttitude : la crise économique et l'extension du chômage, la volonté de faire un exemple dans le but d'atteindre la résistance des travailleurs. C'est un fait : il est nécessaire, si nous voulons que l'horlogerie demeure, de l'organiser autour d'un plan horloger et de diversification industrielle cohérent, sinon un risque existe, à terme, d'accentuer encore la crise de l'emploi dans la région.

 

 

Est-ce "l'horlogerie française" que Kelton, Seiko, Ebauche S.A. ? (et si Kelton fermait ses usines comme calà a été fait au Portugal et en Allemagne ?)

Cette réorganisation de l'horlogerie est la responsabilité des pouvoirs publics. Ils ne cessent de s'en démettre au profit des grands trusts multinationaux. Nous ne cesserons de proclamer leur responsabilité.

 

 

III) - LIP, C'EST UNE COMMUNAUTE QUI VIT ET CONSTRUIT

 

Et maintenant ? La résistance des travailleurs est grande, la dénonciation de la responsabilité des pouvoirs publics et du patronnat affirme pourtant, malgré le rapport de force développé, aucune solution n'est envisagée par les responsables.

 

Cette longue lutte provoque dans nos rangs une érosion qui pourrait, à terme, nous conduire à la dissolution...

 

Nous refusons cet aboutissement mortel.

 

Nous sommes encore nombreux (ses).

 

Notre outil de travail est "opérationnel". Nous avons donc pris la décision de le "réanimer".

 

Qu'on nous comprenne bien cependant !

 

Nous ne partons pas comme des capitalistes lorsqu'ils lancent une entreprise. Ceux-ci ont à leur disposition un plan industriel, des capitaux, un patron... Nous n'avons rien de tout celà. Nous partons d'abord de l'emploi, de la volonté de vivre dans cette usine et cette région, de la certitude que notre outil de travail est viable et, ce faisant, nous posons les premières pierres d'un édifice nécessaire à la vie de la région et de l'horlogerie.

 

Nous n'avançons pas en aveugle. Certes, nous ne possédons pas de plan, nous n'avons pas de capitaux, nous ne prétendons pas construire à nous seuls l'édifice... Mais nous avons un outil diversifié (horlogerie, micro-mécanique, mécanique, transfert technologique, matériel médical, etc...) nous avons pour nous la force de notre conviction et la solidarité active des travailleurs.

 

Toutes ces conditioons favorisent la "réanimation de l'usine".

 

Le refus de la fatalité, la résistance organisée, le goût de réussir, la capacité d'inventer, la solidarité de ceux qui nous soutiennent, contribuent à forger notre conviction que

 

LIP VIT

LA VIE ET LE TRAVAIL PEUVENT "S'INVENTER AUTREMENT"

 

La CFDT et les LIP

 

 

 

 

 

 

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7 août 2010 6 07 /08 /août /2010 17:49

 

Pour faire suite à mon article L'AFFAIRE LIP..., rubrique HISTOIRE, voici les principaux acteurs du conflit : 

 

 

Jean CHARBONNEL :

 

Né en 1927, Jean Charbonnel est un des derniers gaullistes de gauche ; normalien et énarque, il est agrégé d’histoire. Ministre du Général de Gaulle, il sera au parlement, au gouvernement, à la tête de l’UDR, un des jeunes loups, dans la mouvance progressiste incarnée par René Capitant et Louis Vallon.

 

Au moment où éclate le conflit Lip, il est ministre du développement industriel et scientifique du gouvernement Messmer. Contre les libéraux du gouvernement, il défend l’idée que le pouvoir politique doit intervenir dans l’économie et développe une grande politique industrielle.

 

Accusé de vouloir sauver Lip à tout prix, Jean Charbonnel sera débarqué du gouvernement lors d’un remaniement ministériel en février 1974.

 

 

Noëlle DARTEVILLE :

 

D’origine paysanne, formée par la Jeunesse Agricole Chrétienne. Noëlle Darteville fut avec Claude Mercet, aujourd’hui décédé, la principale déléguée CGT de Lip. Au moment du dépôt de bilan elle a été de ceux qui ont adhéré immédiatement à l’idée de fabriquer et de vendre les montres au profit du mouvement.

 

 

Fatima DEMOUGEOT :

  

Arrivée en France en 1962 à l’âge de 13 ans et demi, elle a déjà vécu la guerre d’Algérie. Après une installation et une expérience professionnelle difficiles en France, elle arrive à Besançon en 1967. Elle entre comme OS chez Lip, au vernissage des cadrans. Rapidement elle prend des cours du soir, passe sur les chaînes de montage, puis au contrôle qualité.

 

En mai 68, elle se syndique à la CFDT, participe à l’occupation de l’usine et aux négociations. Elle ne cessera plus de militer. A travers sa lutte pour l’emploi qui reste une valeur fondamentale, elle rencontre la réalité de la condition faite aux femmes et particulièrement à LIP, dont elle découvrira la surexploitation.

 

En 1987 Fatima fait face à une reconversion difficile. Elle s’oriente dans la formation professionnelle couplée d’une formation universitaire. Aujourd’hui, ses engagements sont associatifs ou individuels. Dans les quartiers, elle aide femmes, hommes, jeunes à faire ressortir l’image positive d’eux-mêmes, travaillant sur les problèmes de laïcité, de mixité et d’égalité.

 

  

Michel JEANNINGROS : 

 

Entré chez Lip en janvier 60 comme cadre supérieur, il était un collaborateur direct de Fred Lip et peut témoigner du despotisme incroyable de Fred par rapport à son état-major rapproché. Il adhère clandestinement à la CFDT en 1968 et sera dès lors un soutien inconditionnel du mouvement.

 

Michel Jeanningros est entré à l’action catholique ouvrière en 1973. Pendant le conflit, sa maison est ouverte à tous vents : s’y côtoient des journalistes, des étudiants, des militants du monde entier. Il est alors un membre actif du comité d’action, particulièrement chargé de la revue de presse quotidienne.

 

Il est aujourd’hui « l’archiviste » de Lip, il continue à recueillir et classer tout ce qui a trait au conflit. Grâce à lui, 9 mètres de rayonnages attendent les historiens aux archives départementales du Doubs.

 

  

Charles PIAGET :

 

Né en 1928, Charles Piaget est un militant syndicaliste, particulièrement actif lors du conflit social de l’entreprise d’horlogerie Lip dans les années 1970 où il aura été une figure emblématique du mouvement autogestionnaire français.

 

Salarié chez Lip depuis 1946, Charles Piaget s'est syndiqué à la CFTC dès 1949, puis, à la suite de la scission de ce syndicat, a pris sa carte à la CFDT. Mais c'est après le dépôt de bilan de Lip en 1973 et la menace de fermeture de l'usine de Palente à Besançon que va se déclencher le conflit durable qui va retenir l'attention des médias et faire la notoriété de Charles Piaget.

 

La candidature Charles Piaget à l'élection présidentielle de 1974 est proposée par une minorité du parti. Elle échouera, notamment à cause de la décision de la majorité du PSU (conduite par Michel Rocard) de se rallier à la candidature d'union de François Mitterrand.

 

 

Jean RAGUENES : 

 

 Son parcours n’a rien à voir avec celui de Charles Piaget , Roland Vitto ou Raymond Burgy. Il n’est entré chez Lip qu’en mai 1971, comme OS. Prêtre dominicain issu d’une famille bourgeoise de Bretagne, il a d’abord été éducateur pour l’enfance inadaptée, puis novice dans un ordre contemplatif, le Carmel, avant d’entrer chez les Dominicains. C’est donc avec un bac plus 10 qu’il se fait embaucher chez Lip au plus bas de l’échelle. En arrivant à Besançon, il considère son travail chez Lip comme alimentaire, et s’intéresse peu à la vie de l’entreprise. Il veut reprendre une action militante en direction des délinquants et installe dans sa maison une sorte de communauté ouverte pour les accueillir. Ses sympathies politiques sont plutôt "mao".

 

Lorsqu’éclate le conflit en 1973, il s’engage et devient l’un des animateurs du Comité d’Action dont la réflexion et les actions, parfois provocatrices, seront souvent décisives pour l’avancée de la lutte.

 

On le retrouve aujourd’hui au Brésil, où il est parti combattre aux côtés des paysans sans terre et des Indiens spoliés par les grands propriétaires terriens.

 

 

Raymond BURGY : 

 

 C’était le jeunot de l’équipe, arrivé chez Lip en 1965. Il a été sous-officier en Algérie et en a gardé un certain goût du commandement et des responsabilités. Grand organisateur de la clandestinité, il sera le garant de la gestion des montres et de l’argent.

 

Il a payé très cher son engagement dans la lutte, une hostilité que certains lui vouent encore aujourd’hui. Très intéressé par les problèmes d’organisation du travail, il acceptera, après la reprise, de seconder le nouveau patron de Lip, Claude Neuschwander, ce qui lui vaudra des accusations de traîtrise qui l’ont profondément marqué.

 

Aujourd’hui, il aide des jeunes en très grande difficulté à s’insérer dans le monde du travail et s’occupe activement d’une association de handicapés.

 

 

Rolland VITTO : 

 

Entré chez Lip en 1952, volontaire et combatif, il s’est rapidement présenté à Charles Piaget pour lui signifier son désir de militer avec lui. Comme lui, il appartient à l’Action Catholique Ouvrière (ACO) et la référence chrétienne est pour lui très importante. Pendant des années, ils vont s’atteler à la construction d’un véritable syndicat, compétent et combatif, au sein de l’usine Lip.

 

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13 juin 2010 7 13 /06 /juin /2010 13:35

 

Je vous parlais l'an dernier du petit village de Sainte-Anne et de son église, qui, rencontré par hasard, ne m'avait pas laissé indifférent...  Voir SAINTE-ANNE, rubrique VILLES, VILLAGES DE CHARME.

 

Aujourd'hui, les 40 habitants de Sainte-Anne ont lancé une souscription afin de sauver ce monument historique, bâti au XVIIe siècle. La réfection de l'église Saint-Thiébaut coûterait 550.000 euros. 60 à 75 % peuvent être espérés en subventions, cependant le compte n'y est pas encore...

 

 

Eglise Saint-Thiébaut

 

"Elle a été construite dans les années 1680-1690, avec les pierres de l’ancien château qui venait d’être rasé sur ordre de Louis XIV. Parce que le seigneur de l’époque était plus proche du roi d’Espagne. Le toit et le clocher ont été refaits. Elle a été classée monument historique il y a trois ans. Ce qui a plu ? Son côté authentique. Le tabernacle en bois sculpté et doré, le tableau de saint Thiébaut, le patron des charpentiers."  (Source : Est Républicain)

 

 

Contact : mairie.sainteanne@laposte.net et 03.81.49.54.64.

(réduction fiscale à hauteur de 66 %) 

 

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 20:16

 

A l'occasion du lancement de la semaine du développement durable, 1600 pandas ont manifesté, ce jeudi 1er avril 2010 (année de la biodiversité), Place de la Révolution à Besançon.

 

 

1600 PANDAS A BESANCON

 

 

L'opération était menée par WWF-France, en partenariat avec la Ville de Besançon et le Muséum de la Citadelle.

 

Il faut savoir qu'il ne reste aujourd'hui que 1600 pandas vivant dans le monde... et c'est bien peu, quand on les voit tous réunis, là, sous nos yeux...  Ils ne remplissent même pas la place...

 

"Soigneusement protégés du public, assis ou sur leurs quatre pattes, jetant un regard étonné sur cet environnement bien éloigné de leur biotope touffu habituel, ces pandas sont là pour témoigner de la fragilité de la biodiversité"

 

Lien vers WWF-France

 

 

1600 PANDAS 2

 

 

1600 PANDAS

 

 

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